Face à un déficit énergétique structurel, le Cameroun accélère sa stratégie verte. L’objectif : installer 1 500 MW d’énergies renouvelables d’ici à 2035, notamment grâce au solaire, à l’hydro et au gaz naturel.
Le Cameroun dispose aujourd’hui d’une capacité électrique installée d’environ 1 742 MW, dont 66,3 % issus de l’hydroélectricité, 12,4 % du gaz naturel, 19,3 % de thermique et seulement 2,1 % de solaire ou renouvelables. Pourtant, l’accès à l’électricité reste limité : seulement 75 % du pays est électrifié, principalement dans les zones urbaines. Pour combler ce déficit, le gouvernement ambitionne d’augmenter la part des énergies renouvelables à 25 % du mix électrique d’ici 2035, ce qui correspond à environ 1 500 MW supplémentaires. Actuellement, la capacité d’hydroélectricité s’élève à 959,6 MW, à laquelle s’ajoutent 30,83 MW de solaire, bien que seules les mini-centrales hydroélectriques (≤ 5 MW) soient légalement considérées comme renouvelables. Parallèlement, le Cameroun exploite des gisements de gaz naturel estimés à 186 milliards de m³, soit 6,6 TCF, une ressource qu’il entend valoriser dans ses centrales thermiques. Dans cette stratégie énergétique, des partenariats public-privé émergent, comme celui entre Release (Scatec) et ENEO, qui ont développé des centrales solaires hybrides totalisant 64,4 MW afin de stabiliser le réseau et réduire les émissions de CO₂. Ce virage vers des sources durables vise non seulement à sécuriser l’approvisionnement, mais aussi à renforcer la résilience du système électrique face aux pressions climatiques et à la croissance démographique.
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