À deux jours de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre, Issa Tchiroma Bakary a révoqué tous ses porte-parole, confiant désormais la communication exclusivement à son directeur de campagne, le Dr Chris Manengs.
Analyse : que révèle cette décision ?
1. Volonté de contrôle en fin de course
À ce stade décisif, où tout faux pas médiatique peut avoir un impact important, Tchiroma semble vouloir centraliser et verrouiller sa communication.
Cela peut indiquer une crainte de dérapages ou de contradictions internes dans un climat probablement tendu.
2. Des tensions internes non résolues
Le communiqué parle officiellement de « discipline » et d’« efficacité », mais le timing suggère plutôt une crise de confiance dans l’équipe de campagne.
Cette décision tardive pourrait être le symptôme d’un leadership contesté ou fragile, voire de dissensions internes mal maîtrisées.
3. Une rupture avec le message de campagne
Le slogan « Le peuple au pouvoir », à forte connotation participative et démocratique, est contredit par cette recentralisation autoritaire de la parole publique.
Cette contradiction risque d’entamer la crédibilité du candidat et de susciter des doutes sur sa gouvernance future, notamment en termes de transparence et d’inclusivité.
Conséquences possibles
Interrogations chez les électeurs : ceux qui croyaient en un projet collectif et participatif pourraient voir cette décision comme un signe d’autoritarisme latent.
Perte de confiance dans l’équipe : un changement aussi brusque peut déstabiliser les soutiens, à un moment où l’unité est cruciale.
Préparation à contester les résultats ? : en verrouillant la communication, l’équipe pourrait aussi se préparer à une riposte médiatique post-électorale, selon l’issue du scrutin.
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