À quelques jours du scrutin présidentiel du 12 octobre, Issa Tchiroma Bakary s’invite au cœur d’une triple controverse mêlant sécession, diplomatie parallèle et soupçons d’ingérence étrangère. Retour sur un épisode qui agite Yaoundé.
Une déclaration qui dérange
Le 4 octobre à Bamenda, en pleine zone anglophone, Issa Tchiroma a lâché une phrase qui fait encore trembler les couloirs du pouvoir : « Je suis en contact avec les sécessionnistes… Chris Anu est mon très grand ami. » Cette sortie, en terrain politiquement miné, a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux, relançant les accusations de collusion avec les séparatistes anglophones.
La diplomatie officieuse de Tchiroma
L’ancien ministre se positionne comme un homme de dialogue. Mais ses adversaires y voient une stratégie trouble : ouvrir des canaux officieux avec des figures comme Chris Anu – considéré par Yaoundé comme un chef de guerre – relèverait d’un double jeu périlleux, surtout en pleine campagne présidentielle.
Paris en ligne de mire ?
Plus troublant encore, des sources sécuritaires avancent que Tchiroma bénéficierait de relais discrets au sein de la diplomatie française, intéressée par une éventuelle recomposition politique post-Biya. Des accusations que l’intéressé balaie, sans toutefois convaincre.
Dans un Cameroun toujours fracturé par la crise anglophone, ce mélange explosif de déclarations, d’alliances floues et de soupçons géopolitiques pourrait bien rebattre les cartes du scrutins
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