Dans cette zone reculée du Sud-Est camerounais, frontalière avec le Congo, la campagne électorale prend des allures de mission. Gervais Bolenga, envoyé du RDPC, sillonne forêts et rivières pour rallier les derniers bastions à la cause du président sortant.
Une croisade politique aux frontières du pays
À Moloundou, aux confins du Cameroun, la présidentielle du 12 octobre 2025 ne se prépare pas en coulisses feutrées, mais sur les pistes, à pied, en pirogue ou à moto. Gervais Bolenga, président de la commission communale du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), y mène une campagne de terrain, presque évangélique, au nom de Paul Biya.
Sa cible : les populations isolées des villages de Baad, Tembe Rivière, Mingombe, Melen-Legoue, Ekelemba, Mindourou et Adjala, souvent oubliées des circuits politiques classiques.
Le terrain, un pari stratégique
Dans cette zone frontalière à la République du Congo, peuplée d’environ 7 000 habitants, chaque voix compte. Gervais Bolenga l’a bien compris : « Fouiller, bêcher, passer et repasser », tel est son credo. À chaque halte, la même ferveur : les foules se massent, chantent et dansent, galvanisées par les promesses de stabilité et de développement portées par le « Renouveau ».
Un plébiscite en marche
Plus qu’une simple campagne, Bolenga organise une démonstration de force en faveur de Paul Biya, présenté comme le garant de la paix et de la continuité. À l’approche du scrutin, le RDPC entend bien transformer cette mobilisation populaire en vote massif, et faire de Moloundou une terre acquise au président sortant.
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