À Paris, l’ambiance est électrique. À l’approche du 31 décembre, le gouvernement français tente de faire adopter son budget 2026 dans une Assemblée sans majorité. Les débats internes sont houleux, mais une conséquence se dessine déjà hors des frontières : l’Afrique pourrait payer la note.
Parmi les premières coupes envisagées, l’Aide publique au développement (APD) est directement menacée. Ce poste budgétaire, pourtant crucial pour des dizaines de projets éducatifs, sanitaires ou agricoles en Afrique francophone, est vu par certains députés français comme une “dépense non prioritaire”. Un signal glaçant, notamment pour les partenaires du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest ou encore de Madagascar.
Dans les couloirs du pouvoir, le Rassemblement National hausse le ton, dénonçant un budget « mondialisé », mais reste exclu des négociations. Une ligne rouge que la majorité refuse de franchir, quitte à chercher des alliances fragiles ailleurs, souvent au prix de concessions sur les engagements internationaux de la France.
Dans plusieurs capitales africaines, on observe la situation avec inquiétude. Si Paris serre les cordons de la bourse, des programmes entiers soutenus par la France risquent d’être suspendus, accentuant la fragilité de certains États déjà en difficulté.
Pour l’heure, le budget n’est pas voté, le RN est mis à l’écart, et le continent africain retient son souffle. Car entre les batailles politiques hexagonales, c’est aussi le visage de la coopération franco-africaine de demain qui se joue.
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