Auteur/autrice : Serge Sabouang

Taxée sur ses véhicules électriques, la Chine riposte sur le cognac La Chine met le cognac (une eau-de-vie de vin) européen dans la ligne de mire. A compter du 5 juillet 2025, Pékin appliquera des droits antidumping sur les importations de brandy européen, une mesure ciblant en particulier le cognac français, dans un contexte de bras de fer commercial avec l’Union européenne (Ue). Ce durcissement intervient en représailles à l’enquête lancée par Bruxelles sur les subventions accordées par la Chine à ses constructeurs de véhicules électriques, accusés de fausser la concurrence sur le marché européen. La nouvelle a fait l’effet…

Lire la suite

Le gouvernement congolais a validé, en Conseil des ministres le 2 juillet 2025, deux projets de loi approuvant des contrats de partage de production signés avec Oriental Energy Sau, filiale locale du groupe chinois Ganergy Heavy Industry Group Co. Ltd. Ces textes ouvrent à la société asiatique l’accès  d’exploration Marine XXIX A, situé en offshore peu profond, et Nanga V, en onshore dans le bassin côtier du Kouilou. Le premier contrat de partage de production concerne le permis Marine XXIX A, d’une superficie de 752 km², localisé dans le bassin côtier congolais, à des profondeurs variant entre 10 et 50…

Lire la suite

Le Gabon franchit un cap décisif dans sa stratégie de modernisation des infrastructures de transport avec la signature, le 2 juillet dernier, d’un accord de 290 millions d’euros, soit 190 milliards Fcfa, pour le financement et le développement d’un nouvel aéroport international à Libreville, la capitale. Cette initiative ambitieuse, portée par un partenariat tripartite entre Afreximbank, le gouvernement gabonais et Gsez Airport SA (structure de gestion de l’aéroport), marque une avancée majeure pour la connectivité régionale et l’ouverture économique du pays. Le montage financier de cette opération reflète la montée en puissance de la coopération intra-africaine dans le financement d’infrastructures…

Lire la suite

Le groupe nucléaire français Orano (ex-Areva) a tiré une sonnette d’alarme sur Somair, sa filiale nigérienne, coentreprise avec l’État du Niger, qui est au bord de la faillite. Cette annonce relayée par plusieurs sources, marque un nouveau tournant dans le conflit latent entre Orano et le régime militaire de Niamey, arrivé au pouvoir par un coup d’État en juillet 2023. La situation s’est envenimée depuis que les autorités nigériennes ont suspendu les exportations d’uranium, saisi la mine en décembre 2024, puis annoncé en juin 2025 sa nationalisation, accusant le groupe français d’exploitation déséquilibrée. La Somair, Société des mines de l’Aïr,…

Lire la suite

Lancé en grande pompe en 2012 comme levier de transformation agricole, le Programme Agropole devait structurer des chaînes de valeur agro-industrielles sur tout le territoire. Objectif initial : 300 agropoles à l’horizon 2025, avec un financement public et privé conjugué. Mais treize ans plus tard, moins de 40 projets ont réellement été opérationnels, pour un impact encore très limité. Doté d’une enveloppe de plus de 60 milliards de FCFA depuis sa création, le programme s’est heurté à des retards de décaissement, des malfaçons dans les aménagements, et une faible implication du secteur privé. Plusieurs projets pilotes – manioc à Sangmélima,…

Lire la suite

Le déclassement du Cameroun au profit du Gabon dans les échanges commerciaux intra-CEMAC n’est pas qu’un simple réajustement statistique. Il illustre un repositionnement stratégique des puissances économiques sous-régionales. Si le Gabon tire profit d’une politique industrielle cohérente, le Cameroun, lui, paie les limites d’un modèle économique resté trop agricole et peu transformateur. Depuis une décennie, le Cameroun revendique son statut de « poumon économique » de la CEMAC. Mais cette position s’érode face à la montée silencieuse de Libreville. En devenant le premier fournisseur du Cameroun, le Gabon expose les fragilités de l’appareil productif camerounais, notamment son dépendance aux importations…

Lire la suite

Dans son ouvrage incisif et pédagogique, 25 questions-réponses sur la présidentielle 2025, le journaliste Georges Alain Boyomo explore, sans détour, les arcanes du scrutin à venir. Un guide lucide et accessible qui dissèque, en langage simple, les enjeux politiques, institutionnels et citoyens d’un rendez-vous crucial pour l’avenir du Cameroun. Voici un aperçu de quelques questions centrales. Qui peut être candidat à la présidentielle ? L’auteur rappelle que, selon la Constitution, tout Camerounais âgé d’au moins 35 ans, jouissant de ses droits civiques et moraux, peut briguer la magistrature suprême. Mais dans les faits, les barrières administratives, politiques et financières rendent…

Lire la suite

Six ans après la fusion des deux bourses d’Afrique centrale, celle de Douala (DSX) et celle de Libreville (BVMAC), les marchés financiers de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) peinent toujours à décoller. Faiblement capitalisés, peu liquides, peu accessibles, ils restent marginalisés dans le financement des économies sous-régionales, à l’opposé des ambitions affichées. Aujourd’hui, le marché boursier unifié compte moins de 25 titres cotés, dont une majorité d’obligations souveraines. La capitalisation boursière reste dominée par le Cameroun, qui représente à lui seul près de 70 % de l’activité, creusant un déséquilibre notoire au sein d’un espace communautaire…

Lire la suite

Depuis son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995, le Cameroun tente d’insérer son économie dans le jeu du commerce mondial. Mais si le pays applique les règles du libre-échange multilatéral, les résultats restent en demi-teinte, notamment sur sa balance des paiements. La libéralisation du commerce, promue par l’OMC au nom du principe de l’avantage comparatif, suppose une baisse progressive des droits de douane et des obstacles non tarifaires, pour favoriser la spécialisation productive des économies. Ce principe a conduit à une ouverture du marché camerounais, notamment dans le cadre de l’accord de l’OMC sur le commerce des…

Lire la suite

Au Cameroun, la dette publique frôle désormais les 50 % du PIB (contre 12,7 % en 2010), selon les données officielles du ministère des Finances. Si ce ratio reste en dessous du seuil d’alerte fixé par la CEMAC (70 % du PIB), ses conséquences sur le secteur privé national sont préoccupantes. Dans une économie où l’État représente plus de 60 % de l’investissement total, la pression sur la trésorerie publique se traduit par des retards chroniques de paiement aux entreprises ayant exécuté des marchés publics. Le délai moyen de règlement peut atteindre 8 à 14 mois, mettant en péril la…

Lire la suite