À Douala comme à Yaoundé, l’état des routes n’est plus seulement un sujet de plainte : c’est une urgence nationale. Nids-de-poule géants, chaussées effondrées, carrefours impraticables à la moindre pluie… les deux plus grandes villes du Cameroun donnent parfois l’image d’espaces urbains bloqués, où mobilité rime avec souffrance quotidienne.
À Douala, capitale économique, les axes stratégiques comme Ndokoti, PK14 ou Bonabéri se transforment régulièrement en marécages d’asphalte dégradé. Les embouteillages y prennent parfois des allures de pièges, avec un coût économique réel : carburant gaspillé, retards, usure accélérée des véhicules et perte de productivité.
À Yaoundé, la situation n’est guère meilleure. Malgré les projets de modernisation annoncés, de nombreux quartiers – Emana, Nkolmesseng, Etoug-Ebé ou Biyem-Assi – restent coupés du centre-ville dès que les averses s’intensifient. Les travaux inachevés, les fissures chroniques et les affaissements successifs témoignent d’un réseau routier construit sans vision durable.
Les citoyens, eux, oscillent entre colère et résignation. Et pendant que les municipalités promettent réhabilitation et « solutions structurantes », la réalité quotidienne montre une chose : sans entretien rigoureux, contrôle qualité strict et planification long terme, les routes de Douala et Yaoundé resteront le symbole d’une urbanisation qui s’étiole dès le premier orage.
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