Sébastien Lecornu, avec 27 jours à Matignon, devient le premier ministre le plus éphémère de la 5e République, a présenté sa démission ce lundi 6 octobre, après moins de 24 heures à la tête du gouvernement. Cet épisode inédit marque une crise politique majeure au cœur de la Ve République, fragilisant un peu plus un exécutif déjà confronté à une Assemblée nationale fragmentée et sans majorité claire.
Cette démission express, la plus courte de l’histoire politique française, témoigne des profondes divisions qui minent la majorité présidentielle. Lecornu, qui avait renoncé à recourir à l’article 49.3 pour imposer le budget, misait sur une méthode plus consensuelle. Mais ce pari s’est soldé par un échec cuisant, confronté à la défiance tant de l’opposition que d’une partie de ses propres troupes.
La crise politique française inquiète au-delà des frontières hexagonales, notamment en Afrique, où Paris joue un rôle stratégique économique et diplomatique. L’instabilité risque de ralentir les décisions cruciales sur la coopération, la gestion de la dette et les investissements.
Sur les marchés financiers, la démission de Lecornu a provoqué une chute immédiate du CAC 40, traduisant l’inquiétude des investisseurs face à l’absence de cap clair.
Alors que l’Élysée se prépare à nommer un nouveau Premier ministre, cette démission éclair illustre la difficulté croissante du pouvoir français à gouverner dans un contexte de fragmentation politique sans précédent.
La France entre dans une nouvelle phase d’incertitude, dont les répercussions pourraient se faire sentir bien au-delà de ses frontières
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