Le Cameroun accuse un déficit annuel d’au moins 150 000 logements dont les 2/3 à Yaoundé et Douala. Grâce aux appuis reçus du gouvernement, la Société immobilière du Cameroun entend se positionner à l’avant-garde pour résorber cette demande.
Faire de l’immobilier un levier de croissance. C’est le nouveau leitmotiv de la direction de la société immobilière du Cameroun (SIC). Dr Ahmadou Sardaouna, directeur général de la cette entreprise publique vient de réaffirmer avec force cette option. C’était d’une part, à la faveur de la participation de la SIC au Salon de l’action gouvernementale 2025 qui s’est achevé le 6 juillet dernier et d’autre part, le 2 juillet au cours de la l’occasion de la visite de chantier du projet de 10 00 logements avec équipements socioculturels, conduit par l’entreprise Impresa Pizzarotti & C.S.p.A.
Ici et là, le directeur général s’est voulu à la fois rassurant et optimiste quant aux perspectives à court et moyen terme de la SIC et du secteur de l’immobilier au Cameroun. « Avec l’apport financier et technique que nous avons reçu du gouvernement depuis 2019, nous pensons que d’ici fin 2026, le Cameroun va entrer dans la phase de production industrielle c’est-à-dire la construction en masse des logements éco-construits, respectueux de l’environnement », a-t-il déclaré sans relâche. En effet, apprend on des sources proches de l’entreprise, la SIC a bénéficié de l’apport significatif du gouvernement qui a soldé le manque à gagner dû à l’entreprise (plus de 100 milliards de FCFA).
Ainsi, Dr Ahmadou Sardaouna et ses équipes opérationnelles sont pleine reprogrammation de la production de l’entreprise, qui était suspendue depuis plus de 30 ans. L’enjeu est de résorber la question de la démographie galopante. Au moins 150 000 logements sont demandés chaque année dont les 2/3 à Yaoundé et Douala. Dans cette perspective, la SIC entend, plus que par le passé, se positionner comme un outil du gouvernement capable de répondre à la demande de la population. « Nous voulons permettre aux populations les moins nanties de jouxter nos cités… La SIC a obtenu 853 ha. La procédure en vue du morcellement est en cours ainsi que les titres de propriété », souligne le directeur général.
Déjà, annonce-t-il, « nous avons déjà un premier lot de 32 logements achevés depuis deux ans à la Cité-verte à Yaoundé, tous occupés par le Ministère des Domaines et des affaires foncières ; 152 autres logements sont prévus également à Yaoundé. » Visiblement satisfait du feedback de ce qui apparait comme une embellie aussi bien sur le plan technique que professionnel à Yaoundé, la direction a décidé de dupliquer les mêmes éléments à Douala où « les populations nous ont invité avec insistance ». 152 logements sont déjà maturés et seront bientôt soumis au conseil d’administration, apprend-on.
A côté de cet agenda, il y a le projet de 10 00 logements avec équipements socioculturels, en cours à Ekoko 2, une banlieue à l’entrée nord de Yaoundé. Sur les 240 premiers logements en chantier sur ce site pilote, 207 sont en cours d’achèvement. L’introduction d’une unité mobile de production de béton devrait permettre d’améliorer la cadence des travaux et l’autonomie du chantier.
Pour ce qui est des activités de « routine », Dr Ahmadou Sardaouna se dit satisfait de la bonne conduite des travaux de réhabilitation des 5360 logements du portefeuille de la sic, notamment dans les camps SIC de Yaoundé, Douala, Edéa, Limbe
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