Face aux défis climatiques croissants, le Cameroun intensifie ses efforts pour intégrer la finance verte dans sa stratégie de développement. En 2025, le pays prévoit d’allouer 225,3 milliards de FCFA, soit 3,11 % de son budget général, à des investissements favorables à la lutte contre les changements climatiques Cette initiative marque l’introduction de la budgétisation sensible au climat dans la loi de finances, alignant ainsi les dépenses publiques sur les objectifs environnementaux nationaux et internationaux. Le Document budgétaire sensible au climat (DBSC) identifie neuf ministères pilotes, dont ceux de l’Agriculture, des Travaux publics et de l’Énergie, pour mettre en œuvre des projets axés sur l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique. Les dépenses sont réparties entre 47,57% pour l’adaptation, 51,85% pour l’atténuation et 0,57% pour la préservation de la biodiversité.
Parallèlement, le Cameroun s’engage dans une transition vers une économie circulaire, avec le soutien de la Banque africaine de développement. Une feuille de route a été élaborée pour intégrer 25 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2035 et réduire de 35% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, conformément à sa Contribution nationale déterminée. Des partenariats internationaux renforcent ces efforts. L’Union européenne a débloqué 29 milliards de FCFA pour financer des projets de développement durable, tels que la mise en place d’un Bus rapide transit (BRT) et le renforcement de l’adaptation climatique des activités agropastorales De plus, le Cameroun a obtenu 23 milliards de FCFA du Fonds vert pour le climat au cours des dix dernières années, soutenant des initiatives dans l’agriculture, la foresterie et la gestion des ressources en eau. Malgré ces avancées, les besoins financiers restent considérables. Le Cameroun estime à environ 60 000 millions de dollars les fonds nécessaires pour soutenir l’action climatique et la croissance verte entre 2020 et 2030, représentant près de la moitié des besoins de toute l’Afrique Ainsi, En le Cameroun franchit des étapes significatives vers une économie verte, mais la mobilisation de ressources supplémentaires demeure cruciale pour atteindre ses objectifs climatiques et assurer un développement durable.