La perturbation de la fourniture d’Internet, intervenue le 14 mars dans plusieurs pays africains, semble désormais un lointain souvenir. Causé par la rupture de câbles sous-marins (Sat3, Wacs et Main One), cet incident a amené la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, à tenir une réunion de crise le 18 suivant à l’issue de laquelle elle a annoncé plusieurs mesures fortes.
Il a, ainsi, été décidé de l’augmentation en urgence, de 70 Gb/s à 500 Gb/s à terme, des capacités Internet du câble sous-marin Sail qui relie le pays au Brésil, de la restitution systématique au consommateur, du crédit data non consommé suite à l’incident, du renforcement de la mutualisation des infrastructures actives et passives, du renforcement par les opérateurs de leur cache local afin de sauvegarder le maximum d’informations en local et, ainsi, atténuer les conséquences d’éventuels futurs incidents de même nature. On avait également appris l’institution de la diversification des voies d’accès à l’Internet avec des voies de redondance satellitaire, la réalisation urgente d’un audit indépendant des réseaux des opérateurs, à commencer par les réseaux à fibre optique puis à fréquences radioélectriques.
La Minpostel avait par ailleurs chargé le régulateur (Art) de veiller à la stricte mise en œuvre des recommandations sus-évoquées et de rendre compte de manière hebdomadaire, jusqu’à la réhabilitation des liaisons sous-marines et au rétablissement complet des services de communications électroniques. Ces mesures sont aujourd’hui d’application stricte.
Travail d’équipe
Il en est ainsi de l’engagement envers les objectifs de l’Agence de régulation des télécommunications, réaffirmé lors de la cérémonie présentation des vœux pour 2024. Il avait alors été souligné l’importance du travail d’équipe et la discipline, dans l’optique de maintenir l’Arg sur les sommets du contrôle de qualité.
Les préoccupations au sujet de la qualité de service offerte par les opérateurs et la protection des droits consommateurs, justement, continuent de guider les actions de l’Art. A l’image des mesures prises par les autorités, en collaboration avec l’Agence, ayant permis de maintenir un niveau de service acceptable en dépit des défis. Dans le même ordre d’idées, les activités telles que la Journée internationale des droits de la femme, ou encore la Journée mondiale des droits des consommateurs ou encore la participation de l’Art à de nombreux forums internationaux, contribuent à marquer l’amélioration des performances au service du citoyen.
A ces rendez-vous d’envergure, s’ajoutent la mise en œuvre du nouveau levier d’actions relatif au privilège du Trésor, ou encore au levier d’actions relatif au privilège du Trésor, l’homologation des équipements de communications électroniques dans le pays, ou encore la revendication d’une réelle culture d’entreprise au sein de l’Agence. Autant de postures chères au directeur général, Philémon Zo’o Zame, dans un contexte où les enjeux et défis à relever se font toujours plus pressants, adossé aux mutations technologiques et structurelles enregistrés dans le secteur, et que l’Agence assure dans le cadre de ses missions et prérogatives.
Protection du consommateur
Au nombre de ces enjeux, les questions de suivi de la qualité du service de communications électroniques offerte par les opérateurs concessionnaires et l’amélioration de la protection du consommateur, occupent une place cruciale. M. Zo’o Zame a ainsi, en début d’année dernière, procédé à la réalisation d’un contrôle national de couverture de la qualité de service et d’utilisation du spectre de fréquences radioélectriques. A ceci, a suivi une série de concertations avec les opérateurs-concessionnaires, aux fins d’assurer le suivi de l’exécution des conclusions issues de l’atelier sur la qualité de service de décembre 2023.
Dans la maison, il est aussi fait état de la réalisation d’un audit technique du réseau national à fibre optique, par un cabinet indépendant, aux fins d’en apprécier la fiabilité en vue d’envisager sa mise à niveau. Dans le même ordre d’idées, le directeur général de l’Art a donné des instructions fermes pour engager un processus de régularisation des activités des câblodistributeurs. Il existe, à ce sujet, un chronogramme de travail accompagné de séances d’évaluation avec les principaux acteurs, de délais de mise en œuvre ayant en outre été fixés de façon collégiale.
Afin de résoudre les problèmes d’interférences causés en bande 700MHZ et 800 MHZ par les amplificateurs des câblodistributeurs sur les réseaux mobiles et de résorber ainsi la dégradation de la qualité de service (QOS) offerte aux consommateurs.
Quant au Plan de performance 2024 de l’Art, actuellement implémenté, il prévoit des séances de concertation au cœur de l’Agence en vue d’assurer la pleine maîtrise du processus de recouvrement des obligations financières issues des services de communications électroniques des délégations régionales.