L’administration Trump a officiellement soutenu une extension d’un an du programme AGOA (African Growth and Opportunity Act), qui permet à 35 pays d’Afrique subsaharienne d’exporter vers les États‑Unis quasiment sans droits de douane.
Une échéance critique repoussée
Menacé d’expiration le 30 septembre 2025, l’AGOA se voit offrir un répit. Mais cette prolongation conditionnelle attend encore l’adoption d’une loi de finances provisoire au Congrès, ce qui laisse planer un doute sur sa mise en œuvre.
Un outil commercial stratégique pour l’Afrique
Depuis sa création en 2000, l’AGOA a soutenu des milliers d’emplois dans les secteurs du textile, de l’agriculture ou de l’agroalimentaire à travers le continent. Mais cette mesure a aussi ses détracteurs : beaucoup estiment qu’une simple prolongation ne traite pas les déséquilibres structurels.
Les voix d’Afrique s’expriment
Au Lesotho, le ministre du Commerce, Mokhethi Shelile, affirme qu’« un an de plus, ce n’est qu’une rustine ». Au Kenya, on appelle de ses vœux une vision à long terme. Quant à l’Afrique du Sud, l’inquiétude monte dans le secteur des agrumes, fortement dépendant des préférences tarifaires américaines.
Quel avenir pour l’AGOA ?
À Washington, les partisans d’une réforme ou d’une stratégie alternative avec l’Afrique tentent de faire entendre leur voix, face à l’influence grandissante de la Chine. Mais entre impasses politiques et échéances électorales, l’ombre de l’incertitude persiste.
Conclusion : cette prorogation offre un sursis bienvenue, mais n’assure pas un avenir stable aux relations commerciales États‑Unis – Afrique.
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