Les acteurs exhortent le gouvernement à homologuer les intrants, assainir le secteur et adapter la fiscalité pour maintenir ce « produit social » à un prix accessible.
La structure du pain constitue un gros problème pour les boulangers, a affirmé le 12 avril dernier à Kaolack (centre), le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs), Amadou Gaye, appelant à des discussions avec le gouvernement. « Le plus gros problème dans notre secteur, c’est la structure du pain et il faut qu’on en discute », a noté le président de la Fnbs qui s’exprimait au siège de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture, l’une des étapes d’une tournée nationale pour y tenir une réunion décentralisée du conseil d’administration de leur structure. L’objectif était de discuter pour trouver des solutions face à la « crise du pain » qui sévit au Sénégal. Selon lui, l’énergie solaire fait partie des solutions pour faire face à la hausse du prix de l’électricité. « Le problème du Sénégal dans ce secteur de la boulangerie, c’est l’applicabilité de la réglementation du décret 22-77 pour laquelle nous avons relevé beaucoup d’interprétations de la part des autorités qui devaient se charger de cette applicabilité « , a souligné Amadou Gaye.
Rappelant que l’État du Sénégal considère le pain comme un « produit social », il estime nécessaire d’homologuer tous les produits qui entrent dans la production du pain notamment la farine, la levure, les améliorants, l’électricité pour laquelle il faut avoir une tarification spécifique et spéciale. « Il faudrait impérativement des accompagnements de l’État pour soulager les boulangers s’il dit que le prix du pain ne doit pas bouger. Il y a des mesures immédiates, surtout la fiscalité sur les intrants et sur la diminution de la pression fiscale dans nos entreprises », a-t-il insisté. Amadou Gaye qui plaide pour l’assainissement du secteur des boulangers signale que cette pression fiscale a fait que beaucoup ont fermé les portes. Pour lui, l’assainissement du secteur est une obligation. Il y a tout un décret qui régit la profession et qu’on doit respecter.