Le ministre camerounais en charge de la Santé publique (Minsante), Manaouda Malachie, a invité vendredi tout citoyen confronté à des demandes de paiement illégal pour les services du Vih/Sida, de la tuberculose ou du paludisme à signaler ces incidents aux délégations régionales du département dont il a la charge, ou aux groupes techniques régionaux de lutte contre la pandémie, la tuberculose et le paludisme pour des actions appropriées.
Cette sortie, note-t-on, intervient alors que des rumeurs, qualifiées de «fausses», circulent actuellement au sujet du paiement des médicaments et services liés au Vih, à la tuberculose et au paludisme, suite à la suspension temporaire des financements internationaux américains.
Pour le Minsante, qui rassure tous les citoyens que les médicaments et services lies au Vih, à la tuberculose et au paludisme demeurent entièrement gratuits dans toutes les formations sanitaires publiques et les organisations à base communautaire affiliées à travers le pays, ces rumeurs sont trompeuses.
«Comme précédemment communiqué, malgré la suspension temporaire du financement américain, le gouvernement du Cameroun, à travers le ministère de la Santé publique, a entrepris des mesures de mitigation avec des actions immédiates, à moyen et long-terme pour garantir la continuité ininterrompue des services liés à ces maladies.
Le gouvernement demeure donc, selon Manaouda Malachie, résolument engagé à assurer l’accès aux services de prévention, de soins, de traitement et d’accompagnement pour toutes les populations sur l’ensemble du territoire national.
«En outre, les exemptions spéciales accordées récemment par le gouvernement Américain viennent en complément aux efforts déjà entrepris par le gouvernement camerounais pour faciliter accès continu et ininterrompu aux services lies au Vih et à la tuberculose durant cette période d’évaluation stratégique en cours.»
Les antirétroviraux (ARV) sont gratuits au Cameroun depuis le 1er mai 2007, pour toute personne éligible au programme national de distribution des médicaments contre le Vih/Sida dont la prévalence est passée de 5,4% en 2018 à 2,7% en 2024.
Pour la tuberculose, la gratuité du traitement est effective depuis 2004 et, dès l’année suivante, l’administration gratuite du traitement préventif intermittent (TPI) contre le paludisme l’est également pour les femmes enceintes à partir du 4ème mois, la même chose étant appliquée aux moins de 5 ans depuis 2014.
Santé – Cameroun : le gouvernement dément le paiement du traitement contre le VIH, la tuberculose et le paludisme
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