L’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun s’annonce à la fois comme un test démocratique et un carrefour historique. Treize candidats ont été retenus par Elections Cameroon, témoignant d’un multipartisme dynamique, mais aussi d’une fragmentation de l’opposition.
Le président sortant Paul Biya, en poste depuis 42 ans, reste le favori du système, fort de son appareil d’État et de son enracinement dans le RDPC. Toutefois, le contexte a changé : la jeunesse camerounaise, confrontée au chômage, à l’émigration et à la précarité, attend des réponses. Face à lui, Cabral Libii et Joshua Osih incarnent deux courants rivaux du renouveau démocratique. Le premier, populiste et connecté à la jeunesse, le second, plus institutionnel, peine à raviver le flambeau d’un SDF en déclin.
Akere Muna, Matomba et Kwemo tentent d’élargir le champ des alternatives crédibles. D’autres, comme Tchiroma, Bello Bouba ou Tomaino Ndam Njoya, se battent pour préserver une certaine idée de l’ordre ou de l’héritage politique.
Mais la principale inconnue reste la capacité des forces d’opposition à s’unir ou à coordonner leurs stratégies. En l’absence de Maurice Kamto, la recomposition de l’opposition reste partielle. La compétition s’annonce donc ouverte, incertaine, mais encadrée.
Au final, ce scrutin pourrait marquer soit un tournant générationnel, soit un prolongement du statu quo. Le verdict des urnes sera déterminant pour l’avenir démocratique du Cameroun.
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