Figure centrale de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko a bâti sa popularité sur une critique frontale du régime de Macky Sall. Entre accusations de dérive autoritaire, contestation des choix économiques et dénonciation de l’opacité dans la gestion des ressources naturelles, le leader de Pastef se pose en porte-voix d’une jeunesse en quête de changement.
Un pouvoir accusé d’étouffer la pluralité
Pour Ousmane Sonko, les années Macky Sall ont été marquées par un recul des libertés publiques. Il évoque un système où la justice devient un instrument politique, au service de l’exécutif. Les arrestations d’opposants, les interdictions répétées de manifestations et les poursuites judiciaires dont il a lui-même fait l’objet nourrissent sa dénonciation d’un pouvoir qu’il estime soucieux de sécuriser sa continuité plus que de renforcer l’État de droit. Dans son discours, la démocratie sénégalaise reste vivante, mais fragilisée.
Une gouvernance économique jugée déconnectée
Sonko reproche au régime d’avoir privilégié les grands projets urbains, souvent coûteux, présentés comme symboles de modernité mais peu créateurs d’emplois massifs. Il oppose à ces investissements la réalité du chômage des jeunes, de la vie chère et d’un marché intérieur insuffisamment soutenu. Sa vision met l’accent sur la valorisation des filières agricoles, l’industrialisation locale et le soutien aux PME. Il se veut le porte-parole d’une économie plus endogène et inclusive.
Le pétrole et le gaz comme point de rupture
La critique se cristallise autour de la gestion des hydrocarbures. Sonko questionne la transparence des contrats conclus et appelle à une redistribution équitable des ressources. Pour lui, la découverte du pétrole et du gaz doit servir d’abord le citoyen.
Son message trouve un écho profond dans une jeunesse qui cherche à se réapproprier son avenir.
Views: 31
