Après 38 années de journalisme, Marie Françoise Ewolo présentera ce 18 septembre 2025, son dernier journal parlé de 13h sur les ondes de la CRTV. Une sortie discrète, à l’image d’une carrière menée loin du tumulte, mais au cœur des habitudes de millions de Camerounais.
Elle n’a jamais cherché les projecteurs. Pourtant, sa voix, posée et reconnaissable entre mille, a accompagné plusieurs générations d’auditeurs. Un ton juste, un style épuré, sans affect ni excès. Une manière d’informer à l’ancienne, avec sérieux et retenue, dans une époque médiatique souvent tentée par le sensationnalisme.
Recrutée très jeune à Radio Cameroun comme animatrice, elle s’impose rapidement par sa rigueur et sa curiosité intellectuelle. Formée au journalisme en France, elle revient au pays avec une approche structurée du métier. Marie Françoise Ewolo gravit alors les échelons de la radio nationale en silence, mais avec une constance admirable. Son créneau de prédilection : le journal de 13h, devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable.
En 2001, elle est appelée à représenter le Cameroun sur un autre front : la diplomatie. Attachée au Centre de communication de l’ambassade du Cameroun à Bruxelles, elle y officie pendant près de dix ans, donnant régulièrement de la voix pour relayer l’actualité de la diaspora et les activités diplomatiques du pays.
À son retour, elle retrouve tout naturellement son micro à Nlongkak. Même ton, même exigence, même fidélité à une certaine idée du journalisme public. Ni star, ni militante, elle est restée droite dans sa ligne : dire ce qui est, sans outrance, sans omission.
Originaire d’Etoudi, Marie Françoise Ewolo fait partie de cette génération de journalistes qui considéraient le micro comme un devoir, et non un piédestal. Aujourd’hui, elle passe le témoin. Mais sa voix, elle, continuera de résonner dans la mémoire sonore du Cameroun.
Marie Françoise Ewolo, le 13h… l’écho d’une voix, la trace d’un style
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