Le directeur général du complexe industrialo-portuaire de Kribi, Patrice Melom
Lancés a procédé ce 21 février 2025 à la réception technique de l’extension de cette infrastructure. Lancés le 25 décembre 2019, les travaux ont couté environ 400 milliards de FCFA. L’entrée en service de cette phase va créer plus de 300 emplois directs dans les activités de la société Kribi Conteneurs Terminal.
« La ponctualité est la politesse des rois ». Assurément l’ont est tenté de dire qu’en matière de construction des infrastructures, notamment portuaires, la China Harbour Engineering Company (CHEC), mérite d’être traitée comme tel. En tout cas son rang de deuxième plus grande entreprise de dragage au monde est loin d’être usurpé. Ce 21 février 2025, le Port Autonome de Kribi (PAK) a officiellement reçu les clés de la Phase 2 du Port en Eaux Profondes de Kribi des mains de CHEC, son constructeur.
Cette réception « technique » marque l’aboutissement des travaux d’extension et confirme que les nouvelles infrastructures sont prêtes à entrer en exploitation. Mais, ce n’est pas encore le moment de sabrer le champagne, apprend-on. « Le grand rendez-vous reste à venir ! Fin mars, place à la cérémonie officielle de lancement avec l’accostage du premier navire commercial, qui marquera le démarrage effectif des activités sur cette nouvelle plateforme portuaire », précise le directeur général du PAK, Patrice Melom.
À en croire le directeur général, l’achèvement des travaux d’extension de cette plateforme portuaire, permet au port de Kribi de commencer à tutoyer les autres places portuaires d’envergure, notamment dans le Golfe de Guinée. « Désormais, Kribi renforce son positionnement stratégique et devient un pôle logistique et industriel de premier plan en Afrique. Sous la vision du chef de l’État, S.E. Paul Biya, cette infrastructure clé incarne l’ambition du Cameroun vers l’émergence », se félicite, Patrice Melom.
Pour CHEC, c’est un pari tenu. Officiellement démarrés le 25 décembre 2019, les travaux de la deuxième phase du PAK s’achèvent pratiquement dans les délais, compte tenu des perturbations créées par les mesures restrictives prises par le gouvernement dans le cadre de la pandémie du Covid-19. Dans un pays où les travaux d’infrastructures accusent en moyenne 3 à 5 ans de retard, la performance de CHEC est remarquable.
Le PAK dans la cour des grands
Cette extension a permis d’étendre le linéaire de quai, avec 700 mètres additionnels, consacrés au trafic conteneurisé ; prolonger la digue de protection de 675 mètres ; réaliser des zones d’entreposage et de stockage (30 hectares de terre-pleins) ; construire sur la digue, un terminal aluminier ainsi qu’un terminal à hydrocarbures ; acquérir de nombreux équipements de manutention de dernière génération (05 portiques de quai, 15 portiques de parc, etc.) ; construire des bâtiments supplémentaires et étendre les voiries et réseaux divers.
Réalisée selon le mode EPC [clés en mains, NDLR], cette phase a couté environ 400 milliards de FCFA. Les modalités de financement sont analogues à celles de la première phase, avec un financement bancaire concessionnel accordé par Eximbank China à hauteur de 85% du montant total des travaux. Les 15% restants étant la contrepartie apportée par le gouvernement camerounais. A l’horizon 2040, il est prévu le développement d’une infrastructure portuaire comprenant 20 terminaux sur 6,5 km de linéaire de quai capable de traiter 100 millions de tonnes de marchandises par an.
Comme le premier, le deuxième terminal à conteneurs du PAK sera opéré par la société Kribi Conteneurs Terminal (KCT). Cette co-entreprise formée par le logisticien Africa Global Logistics (AGL, ancien Bolloré), le Chinois CHEC et l’armateur français CMA CGM, a d’ores et déjà réceptionné, entre le 12 septembre et le 14 octobre 2024, des équipements portuaires permettant l’opérationnalisation du nouveau terminal. Il s’agit d’investissements dépassant dejà 50 milliards de FCFA, apprend-on, pour une prévision globale estimée à 70 milliards de FCFA par KCT. « La phase II des activités de KCT va créer plus de 300 emplois directs, renforcer la plateforme industrialo-portuaire de Kribi, et dynamiser les échanges économiques dans toute la sous-région », souligne David Azra, le directeur général de cette entreprise.
Infrastructures : La phase 2 du port en eaux profondes de Kribi achevée
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