Seul pays frontalier avec les cinq autres pays de ma Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), le Cameroun est traversé par plusieurs linéaires de routes qui permettent de rallier ces différents pays. Au ministère des Travaux publics (Mintp), le maitre des céans en fait un point d’honneur, en insistant sur l’impératif de qualité des infrastructures à réaliser. Emmanuel Nganou Djoumessi l’a rappelé au cours des travaux de la neuvième session du Comité National de Pilotage des Programmes Routiers Intégrateurs, tenue ce 4 mars 2025 à Yaoundé.
Cette session a examiné et adopté les plans de travail et les budgets annuels 2025 pour les agences d’exécution des volets routier, aérien et ferroviaire du Projet de Transport Multimodal. Au cours des travaux, le Mintp a annoncé un investissement chiffré à 1957 milliards de FCFA pour le début imminent de plusieurs travaux d’aménagement et de réhabilitation routiers à travers le pays en vue de développer le secteur des transports, conformément à la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030.
Pour le Mintp, la qualité et la densification de ces infrastructures vise à intensifier les échanges entre les Etats de la Cemac. Parmi les projets routiers, il s’agit de la construction de la route Ngoura II-Moloundou-frontière Congo, dans la région de l’Est ; la réhabilitation des axes Maroua-Moutourwa et Mora-Tchakamari, dans la région de l’Extrême-Nord. Il y a aussi les infrastructures de transport comme la construction d’un troisième pont sur le Wouri à Douala, la construction d’une plateforme multimodale à Edéa, département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral dans le cadre des corridors Libreville-Kribi et Douala-Kribi-Kampala.
13 projets relèvent du Cameroun
D’une manière générale, indique-t-on au Mintp, 84% des programmes routiers intégrateurs concernent les routes. De nombreuses infrastructures ont déjà été construites et beaucoup d’autres sont en cours ou en voie de démarrage. « Ce que nous avons déjà eu à réaliser est important en ce sens que sur les 44 projets qui impliquent la zone Cemac, 13 relèvent du Cameroun. A ce jour, ils sont soit achevés soit en cours ou alors programmés », explique Emmanuel Nganou Djoumessi.
Les projets achevés sont : Sangmelima-Djoum-Mintom-Lele-Ntam qui nous ouvre vert le Congo-Brazzaville ; Batchenha-Ntui-Yoko-Lena-Tibati qui a cette spécificité que c’est une dorsale qui permet de relier les parties méridionales et septentrionales du Cameroun ; la section Matazem-Welcome to Bamenda ; Babadjou-Bamenda qui dessert une région de grande production agricole (l’Ouest) et une région économiquement sinistrée (le Nord-Ouest).
Ce qui reste à faire est déjà programmé, rassure le Mintp. « C’est le cas par exemple de Ngaoundéré-Garoua. Nous aurons quatre lots. Les offres sont en cours d’analyse. Nous avons aussi Mora-Dabanga-Kousseri. Là aussi, les offres déposées et sont en cours d’analyse, sur quatre lots. »
Les projets en cours concernent l’aménagement de la voie de contournement de Bamenda et la route Ecole des Champions-Agence Amour Mezam ; la construction des sections Kumbo-Nkambe-Misaje, y compris la voie de contournement de Nkambe, dans la région du Nord-Ouest. La réhabilitation des axes Magada-Guidiguis et Guidiguis-Yagoua et la construction de plusieurs voiries dans les villes de Bogo, Maroua et Maga dans la région de l’Extrême-Nord.