Au cours de l’année 2025, l’Afrique pourrait enregistrer une baisse significative de l’inflation, avec un taux moyen projeté à 12,6 %, contre 16,1 % en 2024.
Cette tendance, selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), résulte principalement de la diminution des prix de l’énergie et des denrées alimentaires sur les marchés internationaux, offrant ainsi un répit aux économies africaines.
Cette baisse de l’inflation devrait permettre un assouplissement des politiques monétaires, stimulant ainsi la croissance économique. La CEA prévoit une croissance du PIB de 3,9 % en 2025 et de 4,1 % en 2026, contre une estimation de 2,9 % en 2024. Cette amélioration est soutenue par l’augmentation des dépenses des ménages, l’amélioration des performances commerciales et l’assouplissement progressif des conditions financières mondiales.
Cependant, les disparités régionales persistent.
En 2024, l’Afrique de l’Ouest a enregistré le taux d’inflation le plus élevé à l’échelle continentale (24,2 %), devant l’Afrique du Nord (15,5 %), l’Afrique australe (11,7 %), l’Afrique de l’Est (11,2 %) et l’Afrique centrale (4,6 %).
L’Afrique de l’Est devrait être la sous-région qui connaîtra la croissance la plus rapide en 2025 et en 2026, avec une croissance économique moyenne de 6 %, grâce notamment aux bonnes performances économiques attendues en Éthiopie, au Kenya, au Rwanda, en Ouganda et en Tanzanie.
En Afrique de l’Ouest, le Sénégal devrait connaître le rythme de croissance le plus rapide au niveau de la sous-région (7 % en moyenne), grâce à l’augmentation de l’activité minière, au démarrage de la production de gaz, à l’intensification des efforts d’assainissement budgétaire et à une inflation largement maîtrisée.
Au Cameroun, le gouvernement vise un taux d’inflation de 4 % en 2025, contre 7 % en 2024.
Cependant, en janvier 2025, l’inflation s’établissait à 5,3 %, dépassant la prévision annuelle.
Cette situation est attribuée à des ajustements fiscaux et à une éventuelle hausse des prix de l’énergie. Malgré ces perspectives positives, des défis subsistent.
Les économies africaines très dépendantes des ressources naturelles pourraient connaître une croissance modérée en raison du fléchissement des prix des matières premières.
De plus, des conditions météorologiques défavorables, une aggravation des tensions géopolitiques et une hausse des coûts du transport maritime pourraient faire grimper les prix des produits de base et des denrées alimentaires. En somme, la baisse de l’inflation offre une opportunité pour les économies africaines de renforcer leur croissance.
Cependant, il est crucial de mettre en place des politiques économiques solides pour surmonter les défis persistants et assurer une croissance durable.