L’institution internationale vient rencontrer de hauts responsables de la Chambre des comptes et du Tribunal criminel spécial.
Une mission de haut niveau du Fonds mondial de lutte contre le paludisme, le vih/sida et la tuberculose est arrivée lundi à Yaoundé, avec pour but d’examiner des cas de mal-gouvernance concernant des subventions octroyées au pys depuis 2004.
Jusqu’au 10 avril, le chef de la division de gestion des subventions, Mark Edington, la directrice financière, Adda Faye, le manager régional pour l’Afrique, Ibrahim Faria et l’expert en chaîne d’approvisionnement, Marasi Mwencha auront des séances de travail avec des responsables de la Chambre des comptes de la Cour suprême et du Tribunal criminel spécial (TCS).
Elle devra obtenir des éclairages sur des équipements surfacturés, à l’instar des 238 congélateurs de seconde main acquis dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Selon un rapport préliminaire de l’institution, consulté par la rédaction, la gestion des donations du Fonds, au Cameroun, révèle une gestion défaillante des produits de santé, de nombreux problèmes de gouvernance dans la chaîne d’approvisionnement, des manquements dans la gestion financière ainsi que le non-respect des engagements de cofinancement de l’État.
Selon le Fonds, le portefeuille de subventions au Cameroun, qui a perçu 655,8 milliards de francs CFA depuis 2004, est confronté à plusieurs risques importants.
Pour la période allant du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2023, le rapport de l’évaluation de la phase 1, conduite par l’agent local, «a souligné un montant des dépenses potentiellement non-conformes de USD 1 395 648,69, notamment USD 1 095 055,86 en produits de la santé contribuant à la lutte contre le paludisme, et USD 300 592,83 en coûts de gestion d’approvisionnement et du stockage liés à ces produits».
Le Cameroun disposait alors, depuis le 11 juin 2024, de 60 jours soit pour justifier les dépenses non-conformes, soit pour rembourser les montants au Fonds mondial dans leur totalité, l’organisation, passé ce délai, indiquant que ces dépenses seront classées non-conformes et feront l’objet d’une lettre de recouvrement sollicitant le remboursement de leur totalité.