Entre avril 2023 et avril 2025, les engagements financiers de la Banque mondiale au Cameroun sont passés de 2 150,724 milliards de FCFA à 2 587,77 milliards de FCFA pour 22 opérations qui couvrent les infrastructures, le développement rural, l’éducation, la gouvernance et le développement social.
22 opérations : 17 projets nationaux dont un appui budgétaire et deux PforR (programme axé sur les résultats) et 5 projets sous-régionaux ; le tout pour un total de 2904,83 milliards de FCFA. C’est le poids des engagements financiers de la Banque mondiale au Cameroun à fin mars 2025. Le compte a été fait au cours de revue conjointe du portefeuille de coopération Cameroun-Banque mondiale qui s’est achevée ce 15 avril 2025 à Yaoundé. Cet exercice est le point d’orgue d’un processus de monitoring continu du portefeuille par les équipes des opérations de la Banque et du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat).
L’on retient que le portefeuille de la Banque mondiale au Cameroun reste solide et « l’augmentation du volume de nos engagements démontre à suffisance notre détermination à appuyer le Cameroun dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2030 », indique le directeur de Division Afrique de l’Ouest et Centrale de la Banque mondiale, Cheick Fantamady Kante, qui a coprésidé les travaux avec le Minepat. Ainsi, a-t-on appris, le volume net des engagements de la Banque mondiale a augmenté de 826 millions de dollars (475 milliards de FCFA, soit 1 dollar pour 575,06 FCFA) depuis la dernière revue en avril 2023. Il est passé de 3,74 milliards de dollars (2 150,724 milliards de FCFA) à 4,5 milliards de dollars (2 587,77 milliards de FCFA).
Ces interventions couvrent des secteurs stratégiques tels que l’énergie, les infrastructures routières, les télécommunications, l’agriculture, le programme Filets sociaux, et le projet d’urgence contre l’insécurité alimentaire. Au plan sectoriel, les infrastructures absorbent 66 % des financements, ce qui représente dix projets distincts. Les autres secteurs bénéficiaires présentent une répartition inégale : le développement rural capte 12 % des fonds, l’éducation 8 %, la gouvernance 7 % et le développement social se contente de 6 %.
En termes de mise en œuvre, dix projets sont actuellement en cours d’exécution dans le domaine des infrastructures. Quatre concernent spécifiquement le secteur de l’énergie, cinq sont dédiés aux transports et un dernier porte sur la transformation numérique.
Par ailleurs, quatre projets sont consacrés au développement rural. La gouvernance publique bénéficie de trois projets financés, tandis que l’éducation compte deux initiatives soutenues. Le développement social ne dispose que d’un seul projet dans le portefeuille actuel.
Selon le Minepat, Alamine Ousmane Mey, la revue du portefeuille de coopération est essentielle pour renforcer l’impact des projets sur la croissance inclusive et la résilience du pays. « Elle marque une étape clé dans la mise en œuvre du Cadre de Partenariat Pays 2025-2029, lequel, en alignement avec la SND30, met l’accent sur la création d’emplois décents et l’amélioration équitable de l’accès aux services sociaux de base », a-t-il expliqué. À travers ce partenariat renouvelé, indique-t-on au Minepat, le Cameroun et la Banque mondiale réaffirment leur engagement commun à faire du pays un modèle de développement résilient, inclusif et durable.