Alors que les consommateurs constatent une flambée des prix sur le marché, la filiale tchadienne de la cimenterie Cimaf a officiellement démenti toute augmentation des prix du ciment à la sortie de l’usine
Dans un communiqué publié le 15 mars dernier, la société Cimaf a affirmé que « les tarifs appliqués à l’usine restent inchangés » et qu’aucune hausse n’a été décidée. L’entreprise assure que sa capacité de production permet d’approvisionner régulièrement le marché, éliminant ainsi tout risque de pénurie. Toutefois, des problèmes logistiques et la spéculation des intermédiaires semblent être à l’origine des hausses observées dans les points de vente. Face à cette situation, le ministre du Commerce et de l’industrie, Guibolo Fanga Mathieu, a réagi en dénonçant les pratiques spéculatives de certains commerçants et détaillants. Il a rappelé que les services de son ministère travaillent à renforcer le contrôle du marché et à garantir la stabilité des prix. « Il n’y a aucune raison valable pour que les prix du ciment augmentent sur le marché alors que ceux de l’usine restent inchangés « , a déclaré le ministre lors de la présentation des réalisations de son département ministériel pour 2024 et les priorités pour 2025.
Il a annoncé la réorganisation de la Brigade économique, suspendue pour dysfonctionnements, afin d’intensifier les contrôles et de sanctionner les abus. En collaboration avec les forces de sécurité, les autorités comptent surveiller de près les commerçants qui imposent des hausses injustifiées. Les consommateurs quant à eux dénoncent une situation intenable et appellent les autorités à prendre des mesures concrètes pour contrer la spéculation qui touche non seulement le ciment, mais aussi d’autres produits essentiels comme les denrées alimentaires. Le gouvernement quant à lui rassure que des contrôles plus stricts seront mis en place et que la transparence sur les prix sera renforcée pour limiter les abus et garantir un approvisionnement stable du marché.