Sous les acclamations d’une foule survoltée et vêtu d’un pagne sacré controversé, Cabral Libii a lancé sa campagne présidentielle 2025 à Kribi. Le candidat du PCRN tente d’unifier jeunesse, justice sociale et héritage culturel dans une stratégie audacieuse, non sans froisser certaines sensibilités locales.
Un envol politique depuis le Sud
Le 30 août 2025, Cabral Libii, candidat du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), a choisi Kribi, perle balnéaire du Sud, pour ouvrir le bal de sa campagne présidentielle. Devant des centaines de partisans en tee-shirts orange rassemblés au stade municipal d’Afan Mabé, le député de la Lékié a promis justice, unité et emploi, martelant sa volonté de « réconcilier les Camerounais avec la politique ».
« Ce pays a besoin de sang neuf, de compétence, et d’honnêteté », a-t-il lancé, galvanisant une jeunesse avide d’alternance.
Un pagne, une polémique
Mais l’image forte du jour n’a pas été seulement politique : Cabral Libii arborait un pagne traditionnel jaune, symbole du festival Nguma Mabi. Ce choix a déclenché la colère de certaines autorités traditionnelles locales, qui l’accusent de profaner un symbole sacré à des fins électorales. Le PCRN, lui, parle de respect des cultures et de proximité avec les peuples.
Entre espoir et équilibres fragiles
À travers ce meeting, Libii envoie un double message : il veut incarner le renouveau et s’implanter dans des régions souvent considérées comme bastions du pouvoir en place. Mais jouer sur les ressorts culturels exige une finesse stratégique, sous peine de se heurter à des identités sensibles.
Kribi, première étape d’un long périple vers Etoudi, marque un tournant décisif dans sa conquête du pouvoir.
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