La Société camerounaise de dépôts pétroliers vient d’attribuer à l’entreprise française Parlym un marché de 8,6 milliards de FCFA pour la construction d’une infrastructure de stockage et d’un pipeline de réception de gaz de pétrole liquéfié au dépôt de Bonaberi, à Douala. A terme, la SCDP prévoit d’augmenter de 2 500 TM supplémentaires d’ici 2031.
A peine la sixième sphère de stockage du gaz de pétrole liquéfié (GPL) d’une capacité de 1000 Tonnes métriques (TM) inaugurée, fin décembre 2024 à Douala, que la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp) ouvre de nouveaux chantiers. Il s’agit d’une part de la construction d’une infrastructure de stockage et d’un pipeline de réception de gaz de pétrole liquéfié (GPL) au dépôt de Bonaberi, à Douala et d’autre part de la construction d’un cigare de 250 TM à Ngaoundéré, le chef-lieu de la région de l’Adamaoua. Le chantier de Douala vient d’être attribué à l’entreprise française spécialisée dans les projets d’infrastructures énergétiques,
A Douala, Parlym va procéder à la construction d’une sphère de stockage de 1 000 TM, d’un pipeline de réception de GPL de diamètre 10″, ainsi qu’à l’autonomisation des sphères S1, S2, S3, S4 et S5. Ces travaux devront être réalisés dans un délai de 24 mois. Coût de l’investissement : 8,6 milliards de FCFA. Le marché de Ngaoundéré n’a pas encore été attribué.
Avec ce nouvel investissement réalisé sur fonds propres, l’entreprise publique chargée d’assurer la disponibilité des produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national ambitionne de « moderniser les infrastructures et d’augmenter de plus de 20 % les capacités de stockage », selon la direction générale. Ainsi, les capacités à Douala passeront à 5 970 TM. Ce renforcement vise à « résoudre de manière significative les problèmes de ruptures dans l’approvisionnement en GPL sur le marché, en limitant les rotations des navires et en réduisant les tensions logistiques dans l’exploitation du dépôt », précise l’entreprise. Pour l’année en cours, la société prévoit une croissance de 11 % des volumes de gaz mis à la consommation, notamment grâce à la mise en service de la Sphère 6, d’une capacité de 1 000 TM.
La Scdp dispose actuellement d’une capacité globale de stockage de 4 970 TM, répartie sur 13 dépôts situés dans 7 régions du pays. À long terme, la SCDP prévoit de construire 2 500 TM supplémentaires d’ici 2031 pour atteindre une capacité globale de 8 470 TM, afin de couvrir une demande nationale estimée à 31 000 TM.
Le choix de la SCDP d’investir dans l’augmentation des capacités de stockage du gaz se justifie par des raisons objectives. La population camerounaise augmente chaque année depuis 10 ans, d’environ 2,5 %. Pour se nourrir, 40 % de la population a recours au gaz domestique. Bien plus, les approvisionnements pour le marché national sont passés de 35 000 tonnes en 2000, à 170 000 tonnes en 2021 ; toutes choses qui justifient l’option d’adapter les infrastructures logistiques à ces besoins sans cesse croissants. Sans oublier que la SCDP joue aussi un rôle essentiel dans l’approvisionnement en gaz domestique dans les pays voisins tels que le Tchad et la RCA.