Yaoundé ne risque pas de connaître de grandes conséquences, au lendemain des nouvelles mesures douanières de Donald Trump.
Avec 2,3% de parts du marché au Cameroun, les 11% de hausse des droits de douane des États-Unis, imposés par l’administration Trump, n’auront pas de grande répercussion sur Yaoundé.
Le pays de Paul Biya est, en tout cas, bien loin des 50% imposés au Lesotho, 47% à Madagascar, 30% à l’Afrique du Sud et à l’Algérie, 21% à la Côte d’Ivoire ou encore 14% au Nigeria.
Il convient de souligner que les échanges entre les États-Unis et le Cameroun, déjà considérés comme faibles, ont davantage été plombés depuis l’exclusion, en janvier 2020, du deuxième pays cité de l’African Growth Opportunities Act (AGOA), il s’agit de ce régime préférentiel de commerce accordé aux pays d’Afrique subsaharienne, permettant d’exporter en franchise de douanes vers le pays de l’oncle Sam.
En 2022, Washington revendiquait ainsi 2,3% de parts du marché au Cameroun, un pays avec lequel les relations économiques ont en outre affectées par des critiques américaines acerbes quant à la violation récurrente des droits de l’homme et des libertés, mais aussi la cadence archaïque du processus démocratique et économique.
A en croire les données de l’Institut national de la statistique (INS), les Etats-Unis ont, depuis lors, perdu des parts du marché au Cameroun où ils figuraient au 5è rang avec une valeur de 140,1 milliards de Fcfa, représentant 5,9% des exportations totales du Cameroun.
Au plan sécuritaire, une centaine de militaires américains, déployés dans l’Extrême-Nord dans le cadre de la mission «Talon» destinée à lutter contre Boko Haram, ont quitté leur base de Garoua en mars 2019 pour les Etats-Unis.
Concomitamment, l’administration Trump avait annulé des programmes de formation et de fourniture de pièces détachées pour les avions de transport militaire américains C-130, appartenant à la flotte camerounaise, et en même temps la livraison de 4 bateaux de patrouille, 9 véhicules blindés et d’un système de radar.
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