Un chiffre bien en deçà par rapport à 2024 où 39 navires avaient été accrédités
Chaque année, le Cameroun perd plus de 20 milliards de Fcfa du fait de la pêche illicite et illégale. Pour l’année en cours, le gouvernement, à travers son ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) a publié le 26 mars dernier, la liste provisoire des 27 entreprises ayant obtenu la licence de pêche industrielle côtière pour l’exercice 2025 au Cameroun. En 2024, c’est 39 entreprises qui avaient été accréditées par le gouvernement camerounais. Cette opération annuelle s’arrime à la charte mondiale pour la transparence des pêches. Mais cela participe aussi de la volonté des autorités de lutter contre la pêche Illicite non légale et non réglementée (Inn) qui a des conséquences sur l’économie du pays. L’absence d’une industrie locale performante et le manque de capitaux entrainent une domination des exploitants étrangers dans le secteur de la pêche au Cameroun, au Congo et au Gabon.
Ceux-ci s attachent des partenariats avec des opérateurs locaux, dissimulant ainsi leur identité et leurs bénéfices réels. Au Cameroun par exemple, près de 85 tonnes de poissons péchés de manière frauduleuse ont été saisies en 2023, tandis que les pertes fiscales sont estimées à environ 20 milliards de Fcfa par an. Avec une demande annuelle de poissons estimée à 500.000 tonnes, le Cameroun peine à assurer son autosuffisance en produits halieutiques, en raison notamment au développement de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Ce fléau a valu au pays un carton rouge de l’Union européenne en 2023, freinant l’exportation vers les marchés européens. Ainsi avec cette loi, le Cameroun ambitionne de restaurer sa crédibilité et de sécuriser les moyens de subsistance des communautés côtières.