Le pays pourrait subir les foudres de l’Occident, si l’opposant Maurice Kamto était empêché de postuler.
Le gouvernement français envisage, très sérieusement, d’infliger des sanctions à l’Etat du Cameroun en cas d’exclusion du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto, de la course à la présidence de la République d’octobre 2025.
Le journal hexagonal Le Monde Diplomatique, daté du 20 mars, citant un diplomate de ce pays, fait état d’éventuelles sanctions économiques sévères, voire d’un embargo, si l’opposant est empêché de postuler à la magistrature suprême.
Il évoque des conséquences immédiates auxquelles pourrait s’associer l’Union européenne, si l’opposant est écarté de la compétition, allant de la suspension d’aides aux restrictions bancaires, sans oublier des sanctions économiques.
Un isolement diplomatique et économique est désormais une option sérieusement étudiée par Paris et Bruxelles, en cas de dérive autoritaire du régime camerounais, indique la publication.
Depuis quelques mois en effet, des dignitaires du régime avancent la possibilité d’élimination de la course de Maurice Kamto, car ne disposant d’aucun représentant au Parlement ni dans les conseils municipaux.
Vendredi, le président du MRC a, par voie de communiqué, fait état de multiples tracasseries rencontrées auprès de l’opérateur Orange Money, dans son projet d’ouverture d’un compte destiné à recueillir des fonds destinés à sa campagne électorale.
«Dans la violente adversité ainsi que la haine que le régime en place au Cameroun voue au MRC, nous devons désormais admettre que certaines entreprises multinationales, comme Orange/Orange Money, se comportent comme des suppôts de la dictature camerounaise en refusant aux Camerounais, dans leur propre pays, des services auxquels ils ont droit», avertit celui qui apparaît aujourd’hui comme le principal adversaire au régime de Yaoundé.
Que dit la loi Camerounaise en matière d’élections présidentielles?
On rappelle que les soutiens du sortant, Paul Biya, en poste depuis le 6 novembre 1982, multiplient ces derniers mois les opérations pour appeler leur champion à se représenter de nouveau.